Crosnier, Alain et Jarrige, Pierre - L'ALAT en AFN (ebook)
Alain Crosnier & Pierre Jarrige - L'ALAT en AFN
Ce livre fait partie d’une trilogie d’Alain Crosnier consacrée aux moyen aériens engagés par la France dans les opérations en Algérie, au Maroc et en Tunisie entre 1943 et 1965. Les deux autres volumes sont consacrés aux moyens aériens de l’armée de l’air et à ceux de l’aéronavale.
De l’aviation d’artillerie à l’ALOA…
La faculté de voir et de renseigner a toujours été une obligation constante pour l’armée de Terre et un besoin particulièrement cher aux artilleurs. L’armée française nouvelle mise sur pied en Afrique du nord avec l’aide des alliés en application des accords d’Anfa du début de 1943 va pouvoir bénéficier de l’organisation de l’US Army qui dispose d’une aviation d’artillerie autonome. Le commandement français met alors sur pied une organisation destinée à gérer les futures sections d’avions d’observation d’artillerie qui doivent être créées. Il est prévu que chacune des divisions françaises nouvellement formées puisse être dotée de cinq sections d’observation aérienne d’artillerie (SOAA) à deux avions, l’ensemble formant un peloton (POA) de dix appareils. Les avions de type Piper L-4, dits Piper Cub, sont réceptionnés en Algérie en septembre et octobre 1943 et c’est en plein hiver 43/44 que les équipages effectuent leurs premières missions au-dessus du théâtre d’opération italien, montagneux et fort peu propice aux évolutions des jeunes pilotes qui doivent également se méfier d’une Flak abondante.
En mars 1952, une décision ministérielle crée l’Aviation légère d’observation d’artillerie (ALOA) et charge l’armée de Terre de la mise en œuvre complète des matériels aériens et terrestres nécessaires à l’observation et la conduite des tirs d’artillerie. L’ALOA s’en tiendrait aux seules missions au profit de l’artillerie. Mais en Indochine, elle introduit l’hélicoptère en particulier pour les évacuations sanitaires. L’ALOA, dès janvier 1953, envoie un premier groupe de volontaires pour suivre un stage de formation sur hélicoptère léger Bell 47D et Hiller 360, puis pour certains d’entre-eux sur Westland S-55. Là-bas, les premiers Sikorsky S-55 livrés à l’armée de Terre sont intégrés dans un groupement, le GFHATI, une unité Terre créée en liaison avec l’Air.
... et à l’ALAT
Le cessez-le-feu du 21 juillet 1954 marque la fin des combats en Indochine. A la Toussaint de la même année débute une nouvelle rébellion en Algérie. L’année 1954 est une année charnière puisque le 22 novembre une instruction ministérielle décide la création d’une section de l’ALAT. L’aviation légère de l’armée de Terre est née. Les unités de l’ALOA en place en Europe et en Afrique du nord changent d’appellation et deviennent des unités de l’ALAT. L’armée de l’Air ferme les yeux mais veille à ce que les aéronefs de l’ALAT n’aient pas d’armement de bord…
89 pages – en français